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« Le vieillissement est un atout, pas un fardeau », dit le chercheur principal de l'ÉLCV

Par Le Dr Parminder Raina

À l’heure actuelle, vous savez peut-être que les personnes âgées au Canaada ont récemment franchi un seuil important. Statistique Canada a annoncé pour la toute première fois que les personnes de plus de 65 ans sont maintenant officiellement plus nombreuses que les enfants de moins de 15 ans.

L’histoire est similaire partout dans le monde.

Les historiens diront un jour que ce changement démographique mondial a été l’un des événements les plus importants du 21ème siècle. En effet, c’est certainement un triomphe de la santé publique et de la médecine moderne. Cependant, beaucoup de personne considère que ce changement est un problème - et c’est une perception qui doit être corrigée.

Il est vrai, bien sûr, que vieillir a ces défis et ces limites. Mais nous considérons le vieillissement comme un ensemble de symptômes physiques, organe par organe, maladie par maladie, l'évaluant en raison des fardeaux personnels, sociaux et financiers qu’il imposent aux familles et aux sociétés, comme si le vieillissement n’était qu’une question de déclin et de perte.

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La perception de ce que signifie être dans ses années 60, 70, 80 et 90 n’a pas suivi le rythme de la médecine moderne, pas plus que nos façons d’optimiser les années supplémentaires que la santé publique et la médecine modernes nous ont données.

Si nous cessons d'évaluer le vieillissement qu’en termes de perte et de dépendance, nous pouvons apprendre à tirer parti de ses promesses en investissant dans des communautés-amies des aîné·es avec des services intégrés.

Il est temps de promouvoir le vieillissement optimal

Nous devons investir dans la recherche axée sur des interventions et des stratégies qui favorisent un vieillissement optimal et promettent une meilleure santé, une meilleure qualité de vie, une dignité accrue et une plus grande sécurité financière et sociale , pas seulement pour les personnes âgées, mais pour toutes les générations.

Si personnes âgées peuvent vivre de façon autonome et en toute sécurité dans la maison de leur choix avec la bonne communauté, les bons systèmes de transport, les systèmes sociaux et de soins de santé en place, à mesure qu’ils vieillissent, tous le monde gagne. Nous bénéficions de leur expertise et de leurs contributions aux jeunes générations. L’économie en profite, et la société dans son ensemble en profite.

Les communautés et les quartiers-amies des aîné·es signifient une dépendance moindre à l’égard du transport privé et un accès plus facile aux possibilités d’exercice et d’engagement social. Les données montrent que les personnes qui sont plus actives, mobiles et en contact avec d’autres personnes non seulement restent en meilleure santé plus longtemps, mais sont des membres plus productifs de notre communauté.

Nous devons réformer notre approche pour prendre soin de la population vieillissante en rapprochant les soins de l’endroit où ils vivent, où ils coûtent également moins cher à fournir et font plus de bien. Ces soins devraient impliquer des voisins et d’autres bénévoles qui veillent les uns sur les autres parce qu’ils comprennent à quel point l’isolement social peut être dommageable et mortel.

Les soins à domicile et les bénévoles sont un bon moyen d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées. (Shutterstock)

Bien sûr, il est important quenous améliorons la façon dont nous gérons la santé des personnes âgées. Nous devons avoir plus de soins communautaires et à domicile qui répondent aux besoins de santé et sociaux de notre population vieillissante et réserver des soins hospitaliers plus coûteux à ceux qui ont des besoins plus complexes.

Il est temps de réimaginer le vieillissement comme un atout, plutôt qu’un fardeau, pour nos communautés.

Cet article a été publié pour la première fois sur The Conversation, lire l’article original ici.

shephs5@mcmaster.ca

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