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Impacts de la COVID-19 sur la santé mentale des aidants

Par Melissa Shaw, Université Simon Fraser

Une nouvelle étude menée par le Centre de recherche en gérontologie de l’Université Simon Fraser a révélé que les aidantes informelles qui fournissent des soins intensifs à domicile ont connu des niveaux plus élevés de dépression et d’anxiété pendant la pandémie de COVID-19, et suggère qu’un soutien accru est nécessaire.

L’étude, parmi les premières à examiner la santé mentale des aidants naturels au fil du temps, a récemment été publiée dans The Journals of Gerontology : Series B.

Les chercheurs ont interrogé 14 118 aidants inscrits à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) qui ont participé à la recherche sur la COVID-19 au cours de la première année de la pandémie, d’avril à décembre 2020. L' ÉLCV est une étude nationale qui comprend des données prépandémiques et péripandémiques sur les participants, ce qui a permis aux chercheurs de comparer leurs réponses pendant la pandémie avec les données recueillies dans le cadre d’enquêtes antérieures menées entre 2011 et 2018 sur les mêmes personnes.

Les aidants naturels sont généralement des membres de la famille ou des amis qui fournissent des soins non rémunérés à un parent ou à un ami atteint d’une maladie ; incapacité ou une autre condition. Les personnes qui ont déclaré se sentir incapables de fournir des soins et qui ont consacré plus d’heures aux tâches de prestation de soins ont déclaré avoir déclaré plus de symptômes dépressifs et d’anxiété.

Les personnes qui s’occupent d’un être cher à la maison ont également déclaré souffrir de plus de dépression et d’anxiété que celles qui s’occupaient d’un être cher dans un établissement de soins de santé, y compris les foyers de soins de longue durée, et plus d’anxiété que celles qui s’occupaient d’un autre ménage.

Les femmes aidantes ont signalé des symptômes dépressifs et de l’anxiété plus importants, tandis que les hommes aidants ont montré une plus grande augmentation des symptômes de dépression et d’anxiété au fil du temps. Les chercheurs suggèrent que cette tendance pourrait être due à une plus grande résilience chez les aidantes pendant la pandémie grâce à une expérience préalable de prestation de soins et à de meilleurs processus d’adaptation.

Besoin de plus de soutien pour les aidants naturels

Andrew Wister, professeur de gérontologie à l’Université Simon Fraser, affirme que la recherche souligne le besoin d’approches qui soutiennent les aidants naturels et les aident à atténuer les répercussions sur la santé mentale et à renforcer la résilience, comme les groupes de soutien en ligne, les services de counseling et l’aide financière.

« La pandémie a attiré l’attention sur l’inégalité des rôles entre les sexes, car on s’attend souvent à ce que les femmes assument la charge de travail supplémentaire liée aux soins du ménage et de la famille », explique Wister, responsable de l’étude et directrice du centre. « Il faut en faire plus pour régler ces problèmes systémiques, y compris le soutien en milieu de travail et l’augmentation des ressources communautaires. »

shephs5@mcmaster.ca

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