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Faites plus d’exercice, asseyez-vous moins pour gérer le risque de fragilité et d’hypertension chez le vieillissement

Par l’American Physiological Society

Une nouvelle étude auprès des personnes d’âge mûr et des personnes âgées traite des taux de fragilité selon les sexes et de leur lien avec la santé cardiaque. D’après les résultats, bouger davantage grâce à de l’exercice régulier et passer moins de temps assis peuvent contribuer à éviter les maladies cardiaques et la fragilité liées au vieillissement.Cette étude diffusée en ligne avant d’être publiée dans l'American Journal of Physiology-Heart and Circulatory Physiology a été retenue para été choisie comme article APSselect pour le mois de juillet.

On estime que 11 % des personnes âgées vivre de leur propre expérience fragile. Il est défini comme « l’accumulation de déficits de santé », ce qui se traduit par un état de vulnérabilité accrue aux résultats néfastes en matière de santé, tels que l’utilisation fréquente des services de soins de santé, la mauvaise qualité de vie, incapacité et la mort. Bien que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, elles sont plus susceptibles d’avoir des niveaux de fragilité plus élevés. En général, le lien entre la fragilité et la santé cardiaque n’est pas bien compris.

D’après des recherches antérieures, la fragilité est elle-même un risque de maladie cardiovasculaire et, inversement, les personnes qui font de l’hypertension sont plus susceptibles d’être fragiles. Dans le cadre de l’ Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement(ÉLCV) les chercheurs ont testé l’association entre le niveau de fragilité et l’hypertension artérielle et les maladies cardiaques. Ils ont également examiné comment cette association différait entre les hommes et les femmes, et si l’activité physique jouait un rôle dans les niveaux de risque.

L’ÉLCV compte sur la participation de près de 30 000 personnes d’âge mûr et de personnes âgées de 45 à 85 ans qui ont pris part à des évaluations en personne. Les personnes qui ont reçu un diagnostic de déclin cognitif ou qui vivent dans des établissements de soins de longue durée n’y étaient pas admissibles. Les volontaires ont répondu à des questions sur leur santé, leur taux d’activité physique et la perception de leur stabilité économique, ont participé à des examens physiques et ont remis des échantillons de sang. L’équipe de recherche de l’ÉLCV a procédé à un suivi auprès des volontaires au bout d’une période de trois ans.

Voici quelques-unes des conclusions préliminaires des scientifiques :

  • Les hommes étaient plus âgés, plus lourds et avaient une tension artérielle plus élevée que les femmes.
  • Les hommes pratiquaient plus d’activité physique à tous les degrés d’intensité, mais ils passaient à peu près autant de temps assis que les femmes.
  • Plus d’hommes souffraient d’angine ou avaient survécu à une crise cardiaque.
  • Plus de femmes étaient atteintes d’une maladie vasculaire périphérique.
  • Le taux de fragilité des femmes était plus élevé.

Lors du suivi au bout trois ans, l’équipe de recherche a découvert les éléments suivants :

  • Un taux de fragilité de base plus élevé était associé à un plus fort risque d’hypertension et de maladie cardiaque chez les personnes des deux sexes.
  • Le fait de passer plus de temps assis et moins de temps à pratiquer des activités d’intensité légère à modérée et à effectuer des exercices de renforcement était corrélé avec des taux de fragilité plus marqués chez les personnes des deux sexes.
  • Le fait de passer moins de temps assis et de pratiquer plus d’exercices d’intensité vigoureuse réduisait l’hypertension chez les personnes des deux sexes.
  • Le fait de passer moins de temps assis (chez les femmes seulement) et de pratiquer des exercices d’intensité vigoureuse (chez les personnes des deux sexes) expliquait en partie le lien entre la fragilité et l’hypertension.
  • L’exercice d’intensité légère à modérée était particulièrement bénéfique chez les femmes.

Selon les scientifiques, il était particulièrement intéressant de constater le rôle bénéfique de l’activité physique d’intensité légère à modérée sur la santé cardiaque des femmes, mais pas des hommes : « Puisque les femmes ont tendance à être plus fragiles que les hommes, l’activité d’intensité légère à modérée (p. ex., la marche lente ou rapide) peut contribuer tout particulièrement à limiter la fragilité et les maladies cardiaques chez les femmes ».

« Dans l’ensemble, cette étude démontre l’association entre de plus faibles taux de fragilité et une meilleure santé cardiaque, de même que les effets favorables du mouvement sur l’hypertension chez les hommes et les femmes. [I]l serait possible de passer moins de temps assis et de pratiquer de l’activité physique d’intensité plus vigoureuse pour limiter la prévalence de la fragilité et de l’hypertension et pour rompre le lien entre le risque de maladie et une mauvaise santé cardiovasculaire. »

Lisez l’article complet, intitulé « Relation between frailty and hypertension is partially mediated by physical activity among males and females in the Canadian Longitudinal Study on Aging.» Il fait partie de la « crème de la crème » des articles retenus par le programme APSselect .

L’article, publié par l’American Physiological Society, figure ici

shephs5@mcmaster.ca

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