L’arthrite chez les Canadiens et Canadiennes vieillissants : Prévalence et impact sur la population

L’arthrite est l’une des maladies chroniques les plus courantes et l’une des principales causes d’incapacités. L’arthrose est la forme d’arthrite la plus répandue et des recherches suggèrent qu’il existerait une classe d’arthrose dite « métabolique ». Celle-ci toucherait plusieurs articulations en plus d’être associée à des problèmes de santé comme l’obésité, l’hypertension, les maladies cardiaques ou le diabète. Les objectifs de la présente étude sont de : 1) définir les caractéristiques des personnes qui déclarent être atteintes d’arthrite et comparer les répercussions de l’arthrite sur leur fonctionnement, leur douleur et leur santé générale aux personnes qui ont une autre maladie chronique ou qui n’en ont pas; 2) étudier les caractéristiques des personnes atteintes d’arthrose en lien avec les facteurs de risque et les incapacités afin d’établir des sous-groupes par articulations touchées et en fonction de la présence d’obésité et de comorbidités associées au métabolisme. Cette étude présentera le premier rapport sur la prévalence de l’arthrose autodéclarée au Canada. Ses conclusions influenceront les priorités de la Société de l’arthrite, permettront de mettre en valeur des champs de recherche importants pour l’avenir et contribueront à la littérature émergente sur « l’arthrose métabolique ».

En examinant la participation aux soins informels, nous avons constaté que les personnes atteintes d’arthrite étaient tout aussi susceptibles de déclarer fournir des soins informels que les personnes sans arthrite, et ce malgré avoir déclaré de moins bons résultats en matière de santé. L'arthrite peut avoir une incidence sur la capacité des personnes qui en sont atteintes à participer à des activités d'autogestion. En examinant l’association entre l’indice de masse corporelle (IMC) et l’arthrose, nous avons constaté que l’association apparente entre l’obésité définie par l’IMC et le fait d'être atteint·e d’arthrose de la main ne tenait pas lorsque l’arthrose du genou était considérée en combinaison avec l’arthrose de la main. Les distributions de l’IMC pour toute combinaison d’articulations, y compris l’arthrose du genou, étaient plus larges et allaient vers des niveaux d’IMC plus élevés que ceux observés pour l’arthrose de la main ou de la hanche.