Épidémiologie de la ménopause

Année :

2016

Demandeur :

Tamim, Hala

Stagiaire :

Costanian, Christy

Établissement :

Université York

Courriel :

htamim@yorku.ca

Numéro de projet :

160304

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

Pour plusieurs, la ménopause est un moment important de la vie. L’âge à la ménopause naturelle est critique pour la santé des femmes en raison des effets associés à une ménopause précoce ou tardive. Bien que l’hormonothérapie substitutive joue un rôle important dans le traitement des symptômes vasomoteurs de la ménopause, ses risques et ses bienfaits font encore l’objet de débats. Le taux d’utilisation de l’hormonothérapie substitutive a chuté il y a plus d’une décennie, mais peu de données existent sur le taux actuel au Canada. Les prédicteurs de l’âge à la ménopause naturelle et de l’utilisation d’une hormonothérapie substitutive varient selon les populations, mais on en sait peu sur ces facteurs en lien avec la population canadienne. À l’aide des données de l’ÉLCV, cette étude déterminera la prévalence et les caractéristiques des femmes qui ont utilisé une hormonothérapie substitutive. Elle estimera également l’âge moyen à la ménopause naturelle et examinera les facteurs qui y sont associés.

Résultats du projet

Avec cette étude, nous avons entrepris de déterminer la prévalence et les types d’utilisation de l’hormonothérapie; nous avons également examiné les facteurs sociodémographiques, reproducteurs, cliniques et psychosociaux ainsi que les facteurs liés au comportement en matière de santé associés à l’utilisation actuelle et passée de l’hormonothérapie dans l'ÉLCV. Notre autre objectif principal était de fournir des estimations de l’âge médian à la ménopause naturelle et d’évaluer l’association entre l’âge à la ménopause naturelle chez les Canadiennes âgées de 45 à 85 ans et ces facteurs.

Dans l’ensemble, 9,5 % de l’échantillon a déclaré utiliser actuellement l’hormonothérapie, tandis que 21,9 % de l'échantillon a déclaré une consommation antérieure de celle-ci. Les principaux facteurs associés à une moins grande probabilité d’utiliser actuellement l’hormonothérapie étaient l’âge plus avancé (plus de 80 ans), l’origine ethnique non blanche, l’emploi actuel, le tabagisme régulier, l’obésité et le cancer du sein. En revanche, la consommation d’alcool et la présence d'allergies ou de troubles de l’humeur ont été positivement associées à l’utilisation courante de l'hormonothérapie. Dans l’ensemble, l’âge médian à la ménopause naturelle était de 51 ans. Le fait de ne pas avoir de partenaire, les faibles niveaux de revenu et de scolarité du ménage, le tabagisme actuel et antérieur ainsi que les maladies cardiovasculaires étaient tous associés une ménopause naturelle plus jeune, alors que l’emploi actuel, la consommation d’alcool et l’obésité étaient associés une ménopause naturelle plus tardive.

Ces résultats permettent d'établir un portrait national récent de l’utilisation de l’hormonothérapie au Canada qui peut être utilisé pour éclairer les possibilités d’amélioration de la communication médecin-patient·e concernant la prise en charge de la ménopause. Les résultats montrent également l’importance des facteurs liés au mode de vie et des problèmes de santé dans la détermination de l’âge de la ménopause. Ces facteurs pourraient contribuer à l’évaluation du risque, à la prévention et à la prise en charge précoce du risque de maladie chronique pendant la transition ménopausique.