La sarcopénie comme facteur potentiel de prédiction du développement d’un dysfonctionnement cognitif

Année :

2016

Demandeur :

Wing, Simon

Établissement :

Université McGill

Courriel :

simon.wing@mcgill.ca

Numéro de projet :

160609

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

À mesure que la durée de vie de notre population augmente, la démence devient plus répandue, entraînant tant une détérioration dramatique de la qualité de vie pour les personnes atteintes que des charges importantes pour les soignants et notre système de soins de santé. Malheureusement, les traitements actuellement disponibles sont peu nombreux et leur efficacité est insuffisante. Il serait très utile de pouvoir identifier les personnes à risque de développer une démence et de pouvoir mettre en place des mesures préventives. Par conséquent, il est essentiel d’identifier les personnes à haut risque de démence. La diminution de la masse musculaire a été proposée pour être associée à la démence, mais les résultats de diverses études ont été contradictoires. Nous proposons d’utiliser la grande taille de la cohorte de l’ÉLCV pour déterminer non seulement si la diminution de la masse musculaire est associée à la démence, mais si elle peut prédire l’apparition future de la démence. Si une telle relation prédictive est identifiée, les traitements qui apparaissent maintenant pour traiter la perte musculaire pourraient être testés pour leur capacité à prévenir l’apparition de la démence.

Résultats du projet

La perte de masse et de force musculaires, appelée sarcopénie, est une caractéristique typique du vieillissement conduisant à une baisse de la fonction physique et de la capacité. En parallèle, les fonctions cognitives diminuent également. Les chercheurs se sont demandé si ces baisses n’étaient pas parallèles, mais plutôt liées. Dans un premier temps, ils ont analysé l’ensemble de données de cohorte complet de l’ÉLCV de plus de 8 000 participants âgés de 65 ans et plus afin d’établir ce qu’est un faible niveau de masse musculaire et de force musculaire. Ils ont identifié des seuils spécifiques pour les hommes et les femmes qui reflètent un faible niveau de fonctionnement physique. Ensuite, ils ont posé la question de savoir si le fait d’avoir un faible muscle prédit un déclin cognitif ultérieur dans trois domaines - mémoire, fonction exécutive et vitesse psychomotrice - chez les personnes âgées. Les résultats ont prouvé qu’en effet, ceux avec une basse masse de muscle à la ligne de base ont connu une baisse plus rapide des fonctions exécutives au cours des 3 années suivantes. Les fonctions exécutives sont responsables de l’organisation de nos pensées, de la prise de décisions, du maintien de l’attention, entre autres, et sont donc importantes dans les activités et les comportements quotidiens. Intéressant, l’association de la masse musculaire basse et du déclin cognitif était toujours présente en tenant compte du niveau d’activité physique et de force musculaire, suggérant que la masse musculaire puisse être un facteur indépendant. La masse musculaire étant un facteur modifiable, de futures études examineront si le maintien du muscle au fil du temps empêche le déclin cognitif.