Différences entre les genres dans les prédicteurs de la santé auto-évaluée chez les aînés canadiens

Année :

2017

Demandeur :

Phillips, Susan

Établissement :

Université Queen’s

Courriel :

phillip@queensu.ca

Numéro de projet :

170309

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

La santé auto-évaluée est un indicateur largement utilisé dans les essais cliniques et en recherche pour évaluer l’état de santé global. On peut la calculer à l’aide d’une question en cinq points demandant aux répondants de décrire leur santé en utilisant une échelle allant de « médiocre » à « excellente ». Cette évaluation permet aux répondants de considérer l’ensemble des aspects de la santé, tant subjectifs que physiques, en fonction de leur propre définition de la santé. La validité de l’utilisation de la santé auto-évaluée comme mesure de la santé est soutenue par l’association bien établie entre la santé auto-évaluée et la mortalité. Les prédicteurs de la santé auto-évaluée ont également été identifiés. Ceux-ci comprennent des facteurs physiques, mentaux et socioéconomiques, ainsi que des facteurs associés au style de vie. Ces prédicteurs pourraient être ciblés pour améliorer la santé auto-évaluée et, au final, pour améliorer l’état de santé global. Cependant, nous ne savons pas si ces prédicteurs sont les mêmes pour les femmes et les hommes. Ainsi, le but de cette étude est de comprendre les différences entre les genres des prédicteurs de santé auto-évaluée.

Résultats du projet

Nous avons examiné : 1) les associations entre le sexe et l’état de santé autoévalué; et 2) si les services médicaux et de soutien financés par l’État pour les soins à domicile corrigent les inégalités individuelles et sociales dans l’accès à l’utilisation des soins à domicile chez les adultes canadiens âgés. Dans l’ensemble de données de l’ÉLCV, les femmes ont une meilleure santé autoévaluée que les hommes. Cet avantage apparent pour la santé des femmes est toutefois nuancé. Lorsque l’on considère les intersections du sexe, de la richesse et d’autres situations sociales, la différence entre les sexes diminue. La diminution de la fonction physique était plus fortement liée au recours aux soins formels, tandis que l’âge, la situation en matière de logement, l’absence de partenaire, la dépression, l’autoévaluation de la santé et les problèmes de santé chroniques jouaient un rôle moindre dans le parcours de soins. Notamment, le sexe et le genre n’étaient pas des déterminants. Les caractéristiques liées aux soins informels étaient d’abord le besoin, puis le pays de naissance et les années écoulées depuis l’immigration. Bien que ces personnes soient souvent considérées comme marginalisées, les femmes, les immigrant·es ou les personnes ayant statut socioéconomique inférieur utilisaient équitablement les soins formels. Les soins formels étaient également offerts de manière différente à ceux/celles qui n’ont pas les ressources financières ou humaines nécessaires pour recevoir des soins informels. Les besoins, principalement médicaux mais également découlant des conditions de vie, plutôt que du statut socioéconomique ou des soins formels prédits par le sexe, ont indiqué que les services universels financés par le gouvernement peuvent rééquilibrer les inégalités sociales et individuelles dans le recours aux soins formels.