Ménopause et bien-être mental

Année :

2015

Demandeur :

Raina, Parminder

Stagiaire :

Gilsing, Anne

Établissement :

Université McMaster

Courriel :

praina@mcmaster.ca

Numéro de projet :

150308

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

La ménopause est une période dans la vie d’une femme où surviennent des changements biologiques et sociaux qui peuvent influencer considérablement sa santé. Bien que les conséquences physiologiques de la ménopause sur la santé soient bien connues, nous en savons beaucoup moins sur la façon dont la ménopause affecte le bien-être psychologique. Nous ferons appel aux données de l’ÉLCV afin de mieux comprendre comment la ménopause est associée à la satisfaction à l’égard de la vie, ainsi qu’à la dépression et aux symptômes dépressifs. Nous tenterons également de savoir si la ménopause influence la manière dont les femmes perçoivent leur santé mentale. Finalement, nous nous interrogerons sur l’utilisation des traitements hormonaux substitutifs chez les femmes d’âge moyen et les femmes plus âgées et nous tenterons de savoir si l’utilisation de ces traitements est associée à une meilleure santé mentale après la ménopause et, le cas échéant, si le type de thérapie et le moment où celle-ci est administrée influencent cette amélioration.

Résultats du projet

Nous avons mené des analyses évaluant l’association entre le statut ménopausique et l’utilisation de l'hormonothérapie chez toutes les femmes présentant des symptômes dépressifs. Chez les femmes ménopausées, l’association entre les années depuis la ménopause et la synchronisation de la ménopause avec les symptômes dépressifs a été étudiée. Enfin, l’association entre la durée de l’utilisation de l’hormonothérapie et les symptômes dépressifs a été évaluée chez les participantes ayant déclaré utiliser actuellement de l’hormonothérapie. Tous les modèles ont été ajustés en fonction de l’âge, du niveau de scolarité, du revenu du ménage, du statut martial, de l’indice de masse corporelle, du tabagisme, de la consommation d’alcool, de la disponibilité du soutien social et de la participation sociale.

Nous avons constaté que la ménopause prématurée (avant l’âge de 40 ans) comparée à la ménopause se produisant entre les âges de 45 et 55 ans était associée à une chance 1,45 fois plus élevée de présenter des symptômes dépressifs. Les femmes ayant recours à l’hormonothérapie ont quant à elle présenté un risque 1,21 fois plus grand de présenter des symptômes dépressifs. Ces résultats nous ont amenés à conclure que la prise en compte du moment de la ménopause et des symptômes de la ménopause est importante à considérer pour les cliniciens lors de l’évaluation de la santé mentale.