Le soutien social, la participation sociale et la dépression chez les soignant·es et les nonsoignant·es au Canada du point de vue de la santé des populations

Année :

2016

Stagiaire :

Sibalija, Jovana

Établissement :

Université Western

Courriel :

msavund@uwo.ca

Numéro de projet :

160310

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

Les aidant·es naturel·les sont indispensables pour le système de santé, car l’aide gratuite qu’ils/elles fournissent permet aux personnes âgées de rester à domicile. Toutefois, leur santé est souvent négativement affectée par ce rôle et ils/elles présentent notamment un taux élevé de dépression. Il importe d’étudier la dépression chez les aidant·es, car celle-ci peut prédire une mauvaise santé physique et, par conséquent, entraîner l’impossibilité de fournir les soins nécessaires, ce qui affecte ainsi les bénéficiaires, les plaçant à risque d’être institutionnalisé·es. Il a été constaté qu’un mauvais soutien social et une faible participation sociale ont un impact sur les symptômes de dépression chez les aidant·es. En effet, le taux de dépression est plus élevé chez les aidant·es qui participent peu socialement, en comparaison avec les personnes qui ne sont pas aidant·es naturel·les. Toutefois, les échantillons utilisés dans les études à ce sujet étaient de petite taille. Peu d’information est disponible sur l’impact du soutien social et de la participation sociale sur la dépression chez les aidant·es au Canada. La présente étude vise à utiliser des données à l’échelle de la population de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement afin d’examiner la relation entre les variables sociales et la dépression chez les aidant·es et les nonaidant·es.

Résultats du projet

Le but de cette étude était d’examiner les relations entre le soutien et la participation sociale et la dépression chez les aidant·es naturel·les et les non-aidant·es à l’aide des données à l’échelle de la population de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV). Nous avons émis les hypothèses suivantes : 1) des niveaux plus faibles de soutien social et de participation sociale seraient liés à des taux de dépression plus élevés; 2) les aidant·es déclareraient des taux plus faibles de soutien social et de participation sociale ainsi que des taux de dépression plus élevés par rapport aux non-aidant·es; et 3) le soutien social et la participation sociale serviraient de médiateurs dans la relation entre le statut d’aidant·e naturel·le et la dépression. Les aidant·es et les non-aidant·es de l’échantillon ayant des quantités perçues plus élevées de soutien affectueux ont déclaré des taux de dépression inférieurs à ceux des aidant·s et des non-aidants avec des quantités perçues plus faibles de soutien affectueux. La première hypothèse a été soutenue. Les aidant·es ont déclaré revoir un soutien affectueux, un soutien émotionnel/informationnel et des interactions sociales positives à un taux significativement plus élevé que les non-aidant·es. La deuxième hypothèse n’a pas été appuyée. L’analyse de parcours a examiné les liens entre le statut d’aidant·e, le soutien social (mesuré par le soutien affectueux, le soutien affectif/informationnel, les interactions sociales positives et le soutien tangible) et la dépression. Des quatre domaines du soutien social, le soutien affectueux était le seul médiateur important dans la relation entre le statut d’aidant·e et la dépression. La troisième hypothèse a été soutenue. En somme, des niveaux plus élevés de soutien social affectueux et de participation sociale ont été associés à des scores de dépression plus faibles.