L’association entre l’hémoglobine glycosylée et la perte auditive incidente dans l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement

Année :

2020

Demandeur :

Mick, Paul

Courriel :

paul.mick@usask.ca

Numéro de projet :

2002002

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

Le diabète et la perte auditive sont tous deux très courants. Une glycémique non contrôlée (c.- à-d. un taux élevé de sucre dans le sang) peut entraîner des lésions aux vaisseaux sanguins de l’oreille interne, ce qui peut causer la perte auditive. La mesure à laquelle la perte auditive est une complication de la glycémie non contrôlée au niveau de la population est inconnue. Notre étude déterminera si une glycémie moyenne plus élevée (c.-à-d. des taux d’hémoglobine A1c) est associée au développement d’un trouble auditif sur une période de trois ans chez 30 000 aînés généralement en bonne santé qui participent à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement. Nos modèles statistiques s’adapteront aux facteurs (p. ex. l’âge, le statut socioéconomique, les maladies cardiovasculaires) qui pourraient expliquer autrement les corrélations entre les taux de sucre dans le sang et la perte auditive. De plus, les hommes et les femmes seront évalués séparément. Nous déterminerons également si d’autres facteurs influencent ces associations. Les résultats éclaireront la prise de décision clinique pour et par les patients atteints de diabète et de perte auditive, les activités de santé publique et les recherches futures.

Résultats du projet

Les objectifs de l’étude étaient de déterminer si des facteurs de risque pour la maladie cardiométabolique ont été associés à la perte d’audition. La fonction auditive a été déterminée en mesurant les tons les plus silencieux que les participant·es pouvaient entendre dans les deux oreilles. Le diabète, la dyslipidémie, l'hypertension, l'obésité et la tension artérielle ont été déterminés à l'aide de mesures cliniques, d'analyses sanguines ou de réponses au questionnaire. Deux mesures composites du risque cardiovasculaire (c.-à-d. scores combinant tous les facteurs de risque) ont également été construites. Nous avons déterminé dans quelle mesure chaque variable cardiométabolique était associée à la capacité auditive au moment de l'entrevue de départ, et à des taux de déclin auditif plus rapides sur trois ans de suivi. Les résultats sont les suivants :

• Facteurs de risque associés à des taux plus rapides de perte auditive au fil du temps : l'hypertension; les scores de risque cardiométaboliques composites (les deux sexes); le tabagisme (hommes); l'obésité (femmes).

• Facteurs de risque associés à une moins bonne audition au départ : le tabagisme, l'obésité, le diabète, les scores de risque cardiométaboliques composites (les deux sexes, bien que pour les femmes, l’obésité n’ait été associée qu’à une perte auditive dans le groupe des 55 à 64 ans).

D’autres études sont nécessaires pour confirmer les différences en matière d'âge et de sexe et pour déterminer si les interventions visant à s’attaquer à ces facteurs de risque pourraient ralentir la progression de la perte auditive chez les personnes âgées.