Comprendre l’association entre l’adversité en début de vie et l’obésité à l’âge adulte

Année :

2020

Demandeur :

Anderson, Laura

Stagiaire :

De Rubeis, Vanessa

Établissement :

Université McMaster

Courriel :

ln.anderson@mcmaster.ca

Numéro de projet :

2006013

État d’avancement du projet approuvé :

Complèté

Résumé du projet

La prévalence de l’obésité est à la hausse chez les Canadiens. Il est important de comprendre les facteurs de risque d’obésité à l’âge adulte, car elle peut mener à d’autres maladies chroniques. Selon le Cadre des origines développementales de la santé et des maladies, le développement de maladies chroniques, y compris l’obésité, peut commencer dès l’enfance. Le cadre indique que les schémas nutritionnels et le stress tout au long de la vie peuvent aider à expliquer la façon dont les expositions au début de la vie mènent au développement de maladies à l’âge adulte. En effet, les expériences négatives en début de vie, notamment une exposition prononcée à des abus physiques, émotionnels ou sexuels, peuvent augmenter le risque de développer une maladie à l’âge adulte. À l’aide de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, nous examinerons l’adversité en début de vie et l’obésité à l’âge adulte. Nous étudierons également la voie mécaniste de cette association en explorant le risque nutritionnel, la sécurité alimentaire et la charge allostatique parmi différentes mesures de l’obésité.

Résultats du projet

Les expériences négatives durant l’enfance (ENE) étaient répandues chez les adultes canadiens de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, 66 % des participant·es ayant déclaré avoir vécu au moins une expérience négative avant l’âge de 18 ans. Nous avons constaté que l’adversité au début de la vie était fortement associée à l’obésité à l’âge adulte, ce qui signifie que les personnes qui ont déclaré avoir vécu plus d’expériences négatives durant l’enfance étaient plus susceptibles de développer une obésité à l’âge adulte, définie à la fois par l’indice de masse corporelle et le tour de taille. Par exemple, les adultes ayant connu 4 à 8 expériences négatives durant l’enfance étaient à 54 % plus susceptibles de développer une obésité définie par l’IMC et à 30 % plus susceptibles de développer une obésité définie par le tour de la taille, comparativement aux personnes qui n’en ont signalé aucune. Nous avons déterminé que le stress ou la nutrition n'expliquent pas comment les expériences négatives durant l’enfance mènent au développement de l’obésité à l’âge adulte. Cela peut être dû aux mesures du stress et de la nutrition utilisées dans l’étude. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour continuer à explorer et à comprendre la voie mécanique entre les expériences négatives et l’obésité à l’âge adulte, car ces informations peuvent être utilisées pour éclairer à la fois les stratégies de prévention et les interventions.