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L’Estrie au cœur de la plus importante étude sur le vieillissement au Canada

Les résidents des Cantons-de-l’Est sont invités à participer à la plus grande étude sur le vieillissement jamais entreprise au Canada. L’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) suivra environ 50 000 hommes et femmes âgés de 45 à 85 ans pendant au moins 20 ans.

Cette étude nationale permettra de recueillir des renseignements sur l’évolution des aspects biologiques, médicaux, psychologiques, sociaux et économiques de la vie des gens. Quelque 20 000 résidents participeront à une entrevue téléphonique une fois tous les trois ans et 30 000 résidents canadiens visiteront l’un des onze sites de collecte de données au Canada, y compris le Centre de recherche sur le vieillissement de Sherbrooke situé à l’Hôpital et centre résidentiel de D’Youville.

« Ici, au Centre de recherche sur le vieillissement, nous accueillerons 3 000 participants vivant dans un rayon de 50 km autour de Sherbrooke », a déclaré Hélène Payette, chercheuse au centre et professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Spécialiste en nutrition, Payette est pour le site de collecte de données de Sherbrooke et pour le site national de collecte de données ÉLCV groupe de travail sur la santé et le mode de vie.

« Les données recueillies sur 20 ans nous aideront à faire la lumière sur les causes de la maladie et incapacité et nous aider à comprendre pourquoi certaines personnes restent en bonne santé à mesure qu’elles vieillissent et que d’autres développent des problèmes de santé », a déclaré le chercheur.

Plus précisément, les résidents des Cantons-de-l’Est vivant dans un rayon de 50 kilomètres de Sherbrooke seront appelés par Léger Marketing et leur demanderont s’ils sont intéressés à participer à cette importante étude. Les personnes âgées de 45 à 85 ans intéressées recevront une trousse d’information par la poste et un membre de l’équipe scientifique leur rendra visite. Une fois tous les trois ans, ils seront invités à se rendre au Centre de recherche sur le vieillissement pour une visite de 2,5 heures qui comprend une entrevue et des mesures biologiques et physiques de base.

« Le Centre de recherche sur le vieillissement est le seul site de collecte de données situé à l’extérieur des grands centres métropolitains », a déclaré Carol Fillion, directrice du Centre de santé et de services sociaux de l’Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke (CSSS-IUGS). « J’encourage les gens à participer à cette étude. La recherche qui découle de ce projet profitera aux générations futures, et même à nous, en créant des soins et des services de santé mieux adaptés au vieillissement en santé. Le CSSS-IUGS est l’un des deux instituts universitaires de gériatrie au Québec et je suis très heureux que, par notre présence dans le milieu scientifique, Sherbrooke bénéficie économiquement et scientifiquement d’une telle étude.

Un investissement de 2,5 millions de dollars

Le site de collecte de données de Sherbrooke bénéficie de 1,1 million de dollars pour développer l’infrastructure nécessaire et de 1,5 million de dollars pour mener la première vague de collecte de données, qui durera trois ans.

« L’Université de Sherbrooke joue déjà un rôle majeur au Québec en matière de recherche sur le vieillissement, a déclaré Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche à l’Université de Sherbrooke. « Notre partenariat avec l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement permettra à nos chercheurs de combiner leurs efforts avec ceux de 160 collaborateurs dans 26 universités au Canada. Les générations futures de chercheurs multidisciplinaires profiteront des données générées par la mise en commun de leurs connaissances afin de brosser le portrait le plus précis du vieillissement jamais dressé dans l’histoire du Canada.

« D’ici 2026, un Canadien sur cinq aura 65 ans », a déclaré Michel Tousignant, directeur du Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé. « Dans certaines provinces, la proportion de personnes âgées doublera. Le vieillissement devient un défi majeur pour le développement de nos collectivités. L’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement permettra de recueillir une gamme de données qui aideront les chercheurs à améliorer la santé et le bien-être des populations. Je suis très fier que notre centre de recherche soit impliqué dans cette étude d’envergure qui aura également un impact sur la communauté scientifique en permettant à de nombreux chercheurs et étudiants de travailler ensemble sur des projets multidisciplinaires. Cette étude a déjà créé 25 emplois spécialisés dans le domaine de la recherche.

L’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement est dirigée par le chercheur principal Parminder Raina de l’Université McMaster. Susan Kirkland, de l’Université Dalhousie, et Christina Wolfson, de l’Université McGill, sont co-chercheuses principales. De plus, une équipe de plus de 160 chercheurs de partout au pays collabore à l’étude.

« L' ÉLCV représente une plateforme unique qui sera utilisée par des chercheurs de toutes les disciplines et de tous les domaines, et qui a le potentiel de contribuer de façon importante à notre compréhension des déterminants biologiques, psychologiques et sociaux du vieillissement actif et en santé au profit de tous les Canadiens », a déclaré Yves Joanette, directeur scientifique de l’Institut du vieillissement des IRSC (IV des IRSC).

L’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement est une initiative stratégique des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Le gouvernement du Canada, par l’entremise des IRSC et de la Fondation canadienne pour l’innovation, ainsi que par des partenaires québécois, le ministère de la Santé et des Services sociaux et le Fonds de recherche québécoise-santé, ainsi que par l’entremise du Réseau québécois de recherche sur le vieillissement, ont appuyé l’étude.

Mots clés :

shephs5@mcmaster.ca

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