Un investissement de 4 M$ pour lancer une étude nationale sur les anticorps contre la COVID-19 chez les aînés

Thursday, Octobre 1, 2020

Un investissement de 4 millions de dollars du Groupe de travail canadien sur l’immunité contre le COVID-19 permettra de lancer une étude nationale afin d’enquêter sur l’ampleur de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les aînés canadiens, la population qui présente le risque le plus élevé de subir les conséquences graves de la COVID-19. 

L’étude sera menée par l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV), une plateforme nationale de recherche sur le vieillissement dirigée par l’Université McMaster et impliquant plus de dix sites de recherche universitaires et hospitaliers à travers le pays.

L’étude sur la séroprévalence de la COVID-19 de l’ÉLCV consistera à prélever et analyser les échantillons sanguins de plus de 19 000 participants de l’ÉLCV dans dix provinces. En plus de fournir des échantillons de sang, les participants de l’étude répondront à un questionnaire permettant de recueillir des renseignements sur les symptômes, les facteurs de risque, l’utilisation des services de santé, ainsi que les répercussions psychosociales et économiques de la COVID-19.

En établissant des liens entre ce questionnaire et la présence d’anticorps et d’autres marqueurs de l’immunité observés dans le sang, l’ÉLCV permettra de dresser un portrait plus complet de la prévalence du SRAS-CoV-2 et des répercussions de la COVID-19 chez les aînés du Canada.

« En tirant profit de la grande capacité de collecte de données de l’ÉLCV et de ses infrastructures considérables, l’approche à deux volets de l’étude nous permettra d’estimer les taux d’immunité chez les Canadiens âgés et de mieux comprendre certains des facteurs qui agissent sur l’expérience de ceux qui contractent la maladie », explique Parminder Raina, Ph. D., professeur au Département des méthodes, des données et de l’impact de la recherche en santé à l’Université McMaster et directeur scientifique de l’Institut de recherche sur le vieillissement de McMaster.

« Essentiellement, les analyses sanguines indiqueront l’ampleur de la propagation de l’infection au SRAS-CoV-2 chez les hommes et les femmes de plus de 50 ans, tandis que le questionnaire nous renseignera sur la vie de ces personnes depuis le début de la pandémie. Ces renseignements combinés nous aideront à approfondir notre compréhension de la dynamique de transmission et des facteurs de risque associés à l’infection au SRAS-CoV-2 chez les aînés. »

« Alors que nous entrons dans la deuxième vague de cette pandémie, il est de plus en plus important de trouver des solutions créatives pour mieux comprendre l’immunité chez les aînés canadiens », déclare David Naylor, coprésident du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19.

« Le projet de l’ÉLCV mettra en lumière les nombreux facteurs interreliés qui influent sur la propagation de la COVID-19 dans la population âgée, ainsi que ses répercussions. Il peut s’agir des conditions de vie, de l’accès aux soins de santé ou de problèmes de santé sous-jacents, pour n’en nommer que quelques-uns. »

L’étude, qui sera lancée cet automne, est menée par le chercheur principal responsable de l’ÉLCV, Parminder Raina, et les co-chercheuses principales Susan Kirkland, Ph. D. (Université Dalhousie, Halifax), et Christina Wolfson, Ph. D. (Université McGill, Montréal), ainsi qu’une équipe nationale de chercheurs.

« La protection des personnes qui présentent un risque élevé de conséquences graves, notamment les aînés canadiens, est une priorité absolue dans notre lutte constante contre la COVID-19 au Canada », affirme la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. « Les personnes âgées risquent d’être atteintes plus sévèrement par la maladie en raison de leur âge et de certains problèmes de santé sous-jacents. En améliorant nos connaissances sur l’immunité dans les populations à haut risque, nous pourrons mieux planifier et cibler nos stratégies de santé publique. »

L’ÉLCV est la plus vaste plateforme de recherche sur le vieillissement au Canada. Elle recueille des données longitudinales auprès de plus de 50 000 participants au moment du recrutement, et ce, pendant vingt ans. Combiner les résultats de l’étude sur les anticorps contre la COVID-19 de l’ÉLCV aux données et aux biomarqueurs recueillis par l’ÉLCV avant et après la pandémie permettra de brosser un tableau complet de l’expérience des aînés canadiens pendant la pandémie de coronavirus.

Le financement de la plateforme de recherche a été octroyé par le gouvernement du Canada, par l’entremise des IRSC et de la Fondation canadienne pour l’innovation.