Pleins feux sur les participants: Michèle

Monday, Decembre 5, 2022

Michèle, 62 ans, est maintenant à la retraite, mais elle a travaillé pendant 25 ans à l’Université de Montréal. Elle a commencé à participer à l’ÉLCV en 2010.

Q : En quelle année avez-vous commencé à participer à l’ÉLCV?

J’ai commencé à participer à l’étude dès le début, vers 2010. J’en suis déjà à mon troisième suivi. J’ai l’impression d’avoir commencé à l’époque où j’étais jeune!

Q : Qu’espérez-vous que l’ÉLCV accomplisse?

Notre société a changé au fil des années, les gens vivent plus longtemps que les générations précédentes et les personnes âgées ont des modes de vie et des besoins différents. Par exemple, dans le passé, les gens étaient à la retraite pendant 10 ans alors qu’aujourd’hui, vous pouvez être à la retraite pendant 40 ans! C’est un changement important! J’espère que l’étude permettra aux chercheurs d’observer les Canadiens à mesure qu’ils vieillissent afin de déterminer leurs besoins spécifiques en matière de mode de vie — tant pour la santé physique que mentale. Nous devons changer le profil d’une personne âgée. L’idée que nous mangeons à 16 h 30 et que nous sommes au lit à 19 h n’est plus aussi précise que ce qu’elle était dans le passé. Il serait formidable que les résultats de l’étude puissent permettre de planifier de meilleurs services, programmes, besoins en soins de santé, tout simplement un meilleur soutien à la société vieillissante.

Q : Comment abordez-vous le vieillissement en santé? Quelle est votre philosophie pour vieillir en santé?

Une bonne santé, c’est d’abord une bonne alimentation et un régime sain, faire de l’activité physique, mais surtout prendre soin de sa santé mentale. On ne parle pas trop de la santé mentale, mais j’ai l’impression que c’est la partie la plus essentielle d’un vieillissement en santé! C’est une priorité pour moi!

La beauté physique ne me préoccupe pas trop.  Je me concentre plutôt sur le fait d’être heureuse et de faire des choix de vie qui favorisent ma santé mentale. Je mange sans me sentir coupable — et oui, je me délecte même d’une bonne poutine! Je suis une maniaque de la bouffe! J’ai également une passion pour les sports. Je suis active toute l’année. Je ne suis pas préoccupée par la performance, mais plutôt par le plaisir des activités et les bénéfices qui en découlent tels que l’autonomie physique et l’équilibre. Le bien-être vient avant tout!

Q : Pourquoi croyez-vous qu’il soit important d’étudier le vieillissement et la santé?

Il est important d’étudier le vieillissement et la santé. Comme je l’ai déjà mentionné, je pense qu’il est important d’évoluer en fonction des générations. Les personnes âgées d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes que celles d’il y a 20 ans! Nous vivons plus longtemps et avons des besoins et des modes de vie différents. Par exemple, ma belle-mère joue encore au golf plus de 70 fois par an!

Nous ne pouvons pas suivre le même moule et avoir les mêmes programmes. Nous avons aussi évolué avec notre temps. Il ne s’agit pas seulement du vieillissement, mais aussi de nombreux impacts sociaux importants. Le rôle de la personne âgée n’est pas d’être mise de côté, mais de participer au processus. Les ressources et les programmes peuvent être créés pour répondre à leurs besoins et non à la perception de ce dont elles ont besoin.

Q : En vieillissant, il se peut qu’on doive prendre soin de ses proches et composer avec des problèmes de santé chroniques. Est-ce quelque chose que vous vivez?

Ce n’est pas quelque chose que je vis actuellement. Cependant, je suis très sensible à cette question, car j’ai perdu ma mère à cause de la maladie d’Alzheimer, alors qu’elle avait une soixantaine d’années.

En fait, mon conjoint a des antécédents familiaux de maladies cardiaques. Nous sommes très conscients de ces maladies familiales et nous avons une très bonne communication sur le vieillissement et sur nos souhaits en cas de maladie. Nous parlons très ouvertement de nos désirs, de nos besoins, de ce que nous aimerions, de ce que nous n’aimerions pas, de l’endroit où nous voudrions vivre. Notre chalet familial est un lieu de bonheur qui apporte de nombreux souvenirs – c’est certainement un endroit où je m’imagine vieillir – afin de pouvoir continuer à me remémorer des souvenirs heureux, à profiter de la nature, de ma famille et de la vie, que je sois malade ou non. Je peux être libre de profiter de mon temps.

Nous sommes très conscients que nous pourrions avoir la maladie d’Alzheimer ou des problèmes cardiaques en vieillissant et nous essayons d’être aussi bien préparés que possible. Il est plus facile d’en parler maintenant, lorsque nous sommes en bonne santé, que lorsque quelque chose se produit. La famille est très importante pour nous et beaucoup de nos décisions tournent autour de cette valeur. Le bonheur, même avec la maladie, c’est lorsque vos valeurs sont respectées par les autres. La santé mentale joue également un rôle important. Que l’on soit atteint ou non d’une maladie, le bien-être mental est essentiel pour nous aider à trouver le confort et le bonheur.

Q : Qu’est-ce qui vous motive à continuer à participer à l’ÉLCV?

Je suis très motivée à participer à cette étude. Je pense que c’est une entreprise sérieuse, car il s’agit d’une initiative d’une université. Il ne s’agit pas d’une entreprise privée ou pharmaceutique ayant d’autres objectifs. De plus, comme j’ai travaillé dans une université et que j’aimais mon travail, cela m’apporte des idées positives.

J’ai un petit investissement personnel dans ma participation. C’est agréable de faire des tests de routine pour les yeux, la densité osseuse, que je ne ferais pas normalement. Je comprends que ce n’est pas pour identifier spécifiquement une maladie, mais c’est quand même réconfortant à faire.

Ma principale motivation est vraiment l’évolution de la science. Je pense qu’il est important d’étudier les personnes âgées en santé afin d’apporter les ajustements nécessaires à la société, à notre système de soins de santé, à nos programmes et services, etc. Les résultats de l’étude auront une bonne influence sur la société et sur les avancées de la science.

Je suis le type de personne qui aime aider les autres. J’aime voir l’évolution et le bonheur. Mon père m’a dit un jour qu’il « ne faut pas seulement s’occuper de son propre bien-être, mais aussi de celui des autres. »

C’est ma motivation!