Pleins feux sur les stagiaires de l’ÉLCV : entrevue avec Kate Hosford

Friday, Mars 3, 2023

Peux-tu nous parler un peu de toi en un ou deux paragraphes? Quels sont ton nom et ton domaine d’études? D’où es-tu originaire? Quel était ton métier de rêve quand tu étais enfant? Quelle est ton activité préférée en dehors de l’école ou du travail?

Je m’appelle Kate Hosford (elle) et je suis candidate au doctorat à la Faculté des sciences de la santé de l’Université Simon Fraser. Mon expertise et mes recherches portent sur le vieillissement urbain et les villes en santé. J’explore notamment les questions liées à la mobilité des personnes âgées, les solutions en matière de transport pour la population vieillissante et les environnements urbains favorisant les villes saines, durables et équitables pour les personnes de tous âges. Plus précisément, ma recherche doctorale vise à produire des données qui permettront d’orienter l’élaboration de politiques et de programmes de transport pouvant aider les personnes âgées à garder leur autonomie et à prospérer au sein de leur communauté.

J’habite dans le Grand Vancouver et j’ai vécu en Colombie-Britannique (C.-B.) toute ma vie. Comme beaucoup de gens en Colombie-Britannique, j’aime courir et faire de la randonnée, du ski, du vélo et du kayak.

Qu’est-ce qui t’a intéressée le plus dans l’ÉLCV?

J’ai découvert l’ÉLCV au cours de ma troisième année de doctorat. Je venais de réorienter ma thèse vers la compréhension de nos systèmes de transport pour qu’ils soutiennent mieux les aîné·es. C’est en explorant des sources de données secondaires potentielles que je suis tombée sur l’ÉLCV.

À peu près à la même époque, je faisais un stage de recherche Mitacs avec la Dre Beverley Pitman de l’équipe du vieillissement en bonne santé de United Way British Columbia. Lors de l’une de nos premières réunions à l’automne 2021, la Dre Pitman a mentionné que le secteur à but non lucratif a accès à beaucoup de données qualitatives, mais n’a souvent pas accès à des données quantitatives à grande échelle, nécessaires pour aider à clarifier les problématiques et à définir les options à l’échelle des systèmes. Je me suis tout de suite rendu compte qu’il y avait là une occasion d’exploiter les données de l’ÉLCV et mes compétences quantitatives pour aider à combler cette lacune.

Quel type de recherche fais-tu avec les données de l’ÉLCV? As-tu publié tes résultats de recherche? Si oui, qu’as-tu découvert (en résumé)?

Avec le soutien de ma directrice de doctorat, la Dre Meghan Winters, ainsi que de la Dre Pitman et de United Way BC, j’ai postulé pour une bourse d’impact sur les systèmes de santé des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). L’objectif de cette bourse de recherche est d’explorer le potentiel d’analyser les données de l’ÉLCV pour soutenir l’équipe du vieillissement en bonne santé de United Way BC et, plus largement, le secteur communautaire des personnes âgées dans la prestation de services efficaces aux aîné·es de la communauté et la défense de leurs intérêts. Actuellement, j’explore les questions de recherche les plus pertinentes pour soutenir les travaux sur le transport de l’équipe du vieillissement en bonne santé de United Way au sein du groupe de travail provincial sur le transport des personnes âgées, qui a été convoqué par le Community-Based Seniors’ Services Leadership Council. Ce groupe de travail a pour mandat d’identifier et d’étudier les problèmes de transport les plus urgents pour les aîné·es en Colombie-Britannique ainsi que de proposer des solutions pour y remédier.

Quelle est la chose la plus intéressante ou la plus surprenante que tu as apprise en travaillant avec l’ÉLCV? Comment crois-tu que l’ÉLCV t’aidera à grandir en tant qu’étudiante ou en général?

La première série d’analyses que j’ai effectuées avec les données de l’ÉLCV consistait à étudier la composition sociodémographique de l’échantillon et à la comparer avec la population sous-jacente. Comme cela a été rapporté d’autres publications sur l’ÉLCV, et comme c’est le cas de nombreuses études de cohorte, l’échantillon est en meilleure santé et plus riche que la population générale. Ce fait était important pour comprendre les forces et les limites de l’échantillon et pour réfléchir à l’impact du biais de sélection sur les variables de transport, qui sont celles qui m’intéressent le plus.

Une des variables sur le transport qui m’a semblé particulièrement intéressante était le type de destinations vers lesquelles les gens ont déclaré s’être déplacés au cours d’une semaine typique. Les destinations les plus courantes étaient l’épicerie, suivie des déplacements pour des activités sociales et récréatives. Les participant·es plus âgé·es se sont déplacé·es vers moins de types de destination différents par semaine que les participant·es plus jeunes. Cependant, les déplacements vers l’épicerie et les activités sociales restent les plus fréquents. La planification des transports et du transport en commun se concentre généralement sur la journée de 9 h à 17 h, mais ces résultats montrent les différentes destinations de déplacement autour desquels le transport devrait plutôt être planifié pour répondre aux besoins quotidiens des personnes âgées.

Je suis encore au début de la synthèse des résultats de mes analyses. J’aurai davantage de résultats à partager au cours des deux prochains mois.

Comment penses-tu que les résultats de l’ÉLCV te seront utiles, à l’avenir, ou utiles à d’autres?

Les personnes qui bénéficieront directement des résultats de mon analyse sont les membres du groupe de travail provincial sur le transport des personnes âgées. L’un des principaux domaines d’intervention de ce groupe est la cessation de la conduite et l’ÉLCV compte toute une série de questions à ce sujet. Mes résultats pourront être utilisés pour aider à clarifier et à encadrer les revendications du groupe.

Je crois aussi que les données de l’ÉLCV sont utiles pour le secteur des services communautaires aux aîné·es de façon plus générale. Ce secteur regroupe tous les organismes municipaux et sans but lucratif

qui offrent une programmation et des services destinés aux personnes âgées localement, y compris les centres communautaires, les centres pour aîné·es et les maisons de quartier.

As-tu une idée du genre de travail que tu aimerais faire après tes études?

Je considère toutes les options pour le moment. Heureusement, mes intérêts de recherche et mes compétences recoupent de nombreuses disciplines et, par conséquent, je pourrais me voir jouer un large éventail de rôles allant d’épidémiologiste à planificatrice de transport, en passant par professeure. J’adore travailler dans le domaine du vieillissement urbain et j’espère que cela fera partie de ma carrière.

Au-delà de ton expérience professionnelle, qu’est-ce que l’ÉLCV t’a apporté?

Je suis reconnaissante d’avoir l’occasion de travailler avec les données de l’ÉLCV. Je sais que beaucoup de travail a été consacré à la planification et à la collecte de ces données, et je me sens très chanceuse d’avoir la possibilité de les analyser et de tirer profit des expériences des personnes âgées qui font partie de cette cohorte.