Un Café scientifique des IRSC sur la prise en charge de la santé cardiovasculaire

Tuesday, Mars 18, 2014

En février dernier, des chercheurs en santé et des experts issus de la communauté ont participé à une soirée d’information et de discussions sur le vieillissement cardiovasculaire et la santé cardiaque.

L’événement, intitulé Mettez-y du cœur : la science du vieillissement cardiovasculaire, a permis aux membres de la communauté de participer aux échanges et d’en savoir plus sur la prévention et la prise en charge des maladies cardiaques. L’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement a organisé ce Café scientifique des IRSC tenu au McMaster Innovation Park, à Hamilton.

Les invités de la soirée étaient la Dre Sonia Anand, Vincent Bowman, Genevieve Hladysh et le Dr George Heckman. Parminder Raina, professeur et chercheur principal de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement, a pour sa part animé la discussion.

La Dre Sonia Anand, professeure de médecine et d’épidémiologie à l’Université McMaster, a commencé la soirée en énumérant les facteurs de risque associés aux maladies du cœur. Parmi ceux-ci, on compte l’hypertension artérielle, le cholestérol élevé, le diabète de type 2, l’obésité abdominale, la sédentarité, l’alimentation et le stress.

« On connaît les causes des maladies cardiovasculaires. Le défi est maintenant de les prévenir », a déclaré la Dre Anand.

Vincent Bowman, directeur de la recherche à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC de l’Ontario, a décrit l’impact des maladies cardiaques sur la population canadienne.

« Entre 2000 et 2009, le taux de mortalité par maladies cardiovasculaires normalisé selon l’âge a décliné de 33 % au Canada, a-t-il affirmé. Malgré ce progrès, les maladies du cœur et les AVC représentent deux des trois principales causes de décès et d’hospitalisation. »

La discussion a également permis de tracer un lien entre les maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques.

« Les gens se concentrent sur les maladies du cœur, mais on doit prendre du recul et regarder la situation dans son ensemble. On observe souvent que nos patients sont atteints de démence… Ce qui affecte le cœur affecte aussi le cerveau au fil du temps », a ajouté George Heckman, professeur agrégé à l’Université de Waterloo.

Le Dr Heckman a aussi souligné l’importance des aidants naturels et du besoin de ressources dans la communauté. « Il y a deux patients : vous et votre aidant naturel. En offrant un soutien adéquat à l’aidant naturel, on peut … permettre [au patient] de rester à domicile [et] aider à réduire le fardeau pour l’aidant naturel », a-t-il ajouté.

La réduction de ce fardeau se fait en partie grâce à des programmes communautaires tels que Live Well du YMCA. Offert grâce à un partenariat entre le YMCA, Hamilton Health Sciences et l’Université McMaster, ce programme a pour but de promouvoir le mieux-être à l’aide de programmes d’exercices de groupe spécialement conçus pour les personnes vivant avec une maladie chronique.

Genevieve Hladysh, directrice principale régionale, santé et condition physique, au YMCA de Hamilton/Burlington/Brantford, a partagé l’histoire d’une femme qui a réussi à faire de l’exercice tout en bâtissant son réseau social grâce au programme Live Well.

« On l’a inscrit à notre programme In Motion, a raconté Mme Hladysh. Elle y a participé tout d’abord pour faire de l’exercice, mais on l’a aidé à travailler sur ses capacités à tisser des liens… Elle se sentait isolée et on a réussi à l’aider en lui donnant les outils pour qu’elle prenne sa santé en main. »