Investissement renouvelé dans le savoir canadien sur le vieillissement

Monday, Mars 9, 2015

Une subvention du gouvernement du Canada de 41,6 millions de dollars a été octroyée à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ÉLCV) pour lui permettre de continuer ses travaux pour les cinq prochaines années.

La plus vaste étude sur le vieillissement jamais menée au Canada a débuté en 2010. Elle est dirigée par des chercheurs des universités McMaster, McGill et Dalhousie et ses sites de collecte de données sont situés à St. John’s, T.-N.-L., à Halifax, N.-É., à Sherbrooke et à Montréal, Qc, à Ottawa et à Hamilton, Ont., à Winnipeg, Man., à Calgary, Alb., ainsi qu’à Vancouver, à Victoria et à Surrey, C.-B.

En tout, 50 000 Canadiens et Canadiennes seront suivis pendant plus de 20 ans. Les informations recueillies auprès de ces participants serviront à améliorer les connaissances sur des sujets aussi variés que l’apparition de maladies ou l’influence des habitudes sociales sur la façon de vieillir afin de promouvoir un vieillissement en santé. Le financement accordé provient des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Laura Ramsay, une participante de l’ÉLCV qui vit à Hamilton, Ont., croit que l’ÉLCV a le potentiel de transformer la compréhension du processus du vieillissement et elle est heureuse de faire partie des personnes recrutées qui contribueront à créer cette nouvelle richesse des savoirs.

« L’entrevue à domicile et la visite au site de collecte de données ont été intéressantes et instructives. J’ai été impressionnée par la nature professionnelle et détaillée des  informations qui sont recueillies auprès des participants », partage Mme Ramsay. « Ma santé a toujours été plutôt bonne. Comme je suis à l’aube de la vieillesse, j’aimerais savoir comment rester en santé et l’ÉLCV nous aidera à obtenir ces informations. »

L’ÉLCV a été lancée grâce à des subventions totalisant 50 millions de dollars provenant des IRSC, de la Fondation canadienne pour l’innovation, de provinces et d’universités, ainsi que d’autres partenaires qui ont aidé à mettre sur pied la plateforme de recherche, à recruter les participants et à recueillir les données.

À ce jour, plus de 21 000 participants âgés de 45 à 85 ans  sélectionnés aléatoirement dans l’ensemble du pays ont réalisé une entrevue téléphonique d’une heure. Parallèlement, 26 000 personnes ont réalisé une entrevue approfondie à domicile et se sont rendues à l’un des onze sites de collecte de données du pays où elles ont effectué une série de tests servant, entre autres, à évaluer l’audition, les fonctions cardiovasculaires, la densité osseuse, la mobilité et l’état de santé global.  Le recrutement se poursuit  afin d’atteindre l’objectif de 50 000 participants. Tous les participants seront suivis pendant 20 ans et prendront part à des entrevues et à une collecte de données tous les trois ans.

L’ÉLCV possède des installations dans plusieurs villes partout au pays. Le Centre national de coordination et la Biobanque sont hébergés à l’Université McMaster, à Hamilton, Ont., alors que le Centre d’analyse statistique est situé à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, à Montréal, Qc, et le Centre de génétique et d’épigénétique est situé à l’Université de la Colombie-Britannique. Les centres d’appel et les sites de collecte de données sont dispersés d’un océan à l’autre.

L’étude est dirigée par Parminder Raina, professeur à l’Université McMaster et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géroscience et de la Raymond and Margaret Labarge Chair in Research and Knowledge Application for Optimal Aging, ainsi que par deux co-chercheures principales, Susan Kirkland de l’Université Dalhousie, à Halifax, et Christina Wolfson de l’Université McGill, à Montréal.

« Ce financement souligne l’importance accordée à l’amélioration de la santé des Canadiens et Canadiennes grâce à une meilleure compréhension du processus de vieillissement », ajoute le professeur Raina. « Nous recueillons une grande variété d’information sur les aspects biologiques, médicaux, psychologiques, sociaux, économiques et du mode de vie des participants. »

L’ÉLCV se démarque par le fait que ses données seront utilisées par des chercheurs canadiens œuvrant dans plusieurs disciplines. Les données recueillies auprès de plus de 21 000 participants qui ont fait l’entrevue téléphonique sont maintenant disponibles. Déjà, des chercheurs qui étudient des sujets aussi variés que la perte auditive, les maladies neurologiques, les blessures et la santé des vétérans âgés ont soumis une demande d’accès aux données afin d’alimenter leurs recherches.